” Nos compétences, avérées par des publications scientifiques internationales et la conduite de programmes de recherche avec des grands organismes, s’appuient sur l’économie géographique et sur l’économie de l’environnement et se renforcent par la mobilisation, au sein de nos recherches, des méthodes économétriques et ses développements en économétrie spatiale.”
Catherine Baumont, Responsable de l’Équipe d’Économie des Territoires et de l’Environnement
Les recherches menées par cette équipe mobilisent un ensemble de domaines disciplinaires et de terrains d’applications.
- L’économie géographique et la microéconomie urbaine pour les mécanismes d’allocation spatiale des ressources et d’organisation spatiale des interactions.
Les travaux portent sur les choix de localisation résidentielle et les stratégies de localisation des activités dans les espaces urbanisés. Les disparités socio-spatiales et socio-économiques font l’objet de différentes recherches au niveau de l’agglomération francilienne notamment. L’évaluation des impacts des effets spatiaux sur la formation des prix immobiliers en constitue une application.
A l’échelle des systèmes urbains, les interactions entre les villes sont approfondies en s’appuyant sur d’autres concepts que la proximité géographique (proximité institutionnelle ou de métropolisation, leurs impacts sur la croissance des villes européennes). Des réflexions conceptuelles sur la notion de ville et de métropole sont également menées dans l’équipe.
- L’économie des choix individuels et collectifs, régulation des ressources environnementales et évaluation des politiques publiques locales.
Les recherches visent à analyser les structures d’organisation des prises de décision, que ce soit dans le domaine public ou privé. L’évaluation des décisions est étudiée et la modélisation des interactions stratégiques entre collectivités est approfondie. La fourniture des infrastructures vertes, la production de logements sociaux, les instruments de maîtrise de la croissance urbaine…. constituent différents domaines d’application. Le développement durable est travaillé par ailleurs dans deux autres secteurs : la filière vitivinicole et les métaux rares.
Les outils économétriques d’évaluation des impacts des politiques sont enfin développés pour tenir compte des interactions entre les individus, que ce soit dans les processus de désignation ou dans la mesure de l’effet causal.
- Théories et déterminants de la croissance et de la compétitivité des territoires et des entreprises.
Les processus de croissance sont développés sur trois points : la modélisation de la croissance et de la convergence des économies, la prise en compte des interactions et des interdépendances individuelles et l’analyse des processus et des systèmes d’innovation. Les processus d’innovation sont étudiés soit dans une perspective de management de la connaissance et de gestion des ressources humaines, soit au niveau de la diffusion des technologies de l’information et de la communication. Une forte dimension économétrique et spatiale est donnée à ces analyses.
L’étude des interdépendances entre les dynamiques de croissance et les dynamiques spatiales (concentration, agglomération, disparités spatiales) peut être réalisée dans un cadre d’économie géographique et d’économétrie spatiale. L’extension de ce cadre dans un contexte de développement durable (contraintes environnementales) est envisagée dans le projet scientifique de l’équipe.
- Econométrie et analyses des interactions individuelles et spatiales
Les recherches sont ici plus théoriques, par exemple les techniques de panels non stationnaires. De nouvelles méthodologies sont proposées pour la prise en compte des interdépendances individuelles : structures spatio-temporelles, structures bidimensionnelles en économétrie de l’évaluation des politiques publiques, architecture des interactions (centralités, hiérarchies et réseaux). En économétrie spatiale, les modèles spatio-temporels sont développés pour tenir compte des dimensions non panélisées des données empilées dans le temps.