Matinale de l’Économie 2021, par Richard Cupillard et Mahamoudou Zoré

Richard Cupillard et Mahamoudou Zoré ont assisté à la Matinale de l’Économie “Les territoires durables aux défis de la localisation” à Paris le 3 juin 2021.

L’année 2021 a vu se constituer, au sein du Laboratoire d’Économie de Dijon, une activité doctorale prenant la forme d’une délégation d’étudiants appelés à participer à différents événements rassemblant des chercheurs en économie et des élus. À cet égard, notre première expérience fut notre participation à la Matinale de l’Économie (http://www.journeeseconomie.org/index.php?arc=e25), organisée par l’Association Française de Science Économique (AFSE) à l’Hôtel de Lassay en présence de M. Richard Ferrand, Président de l’Assemblée nationale.

                Cet événement s’est déroulé en deux étapes. Dans un premier temps, nous avons été invités à assister à la cérémonie de remise du Prix du livre AFSE 2021, présidée par Mme Annie Cot et à l’occasion de laquelle ont été récompensés quatre ouvrages ancrés dans les différents champs de la science économique, de l’économie du travail (Jérôme Gautié) à l’économie de l’environnement (Pierre Veltz) en passant par l’économie publique locale (Sonia Paty et Benoît Le Maux) et l’économie de l’innovation (Philippe Aghion, Céline Antonin et Simon Bunel). Dans un second temps, nous avons pu prendre part à la table ronde dont la thématique de cette année, « Les territoires durables aux défis de la localisation », était construite par Mme Catherine Baumont, Professeur au Laboratoire d’Économie de Dijon. Associés à des étudiants de « Partageons l’éco » (https://partageonsleco.com/) et « Easynomics » (https://easynomics.fr/), nous avons en effet été amenés à prendre la parole afin d’interroger les différents intervenants (https://www.youtube.com/watch?v=fAXOdjRr-SM), qu’ils soient chercheurs en économie (Mme Catherine Baumont, M. Louafi Bouzouina et Mme Nadine Levratto) ou élus (M. Gilles Carrez, Mme Catherine Fabre et M. Dominique Potier).

                Cette opportunité nous a permis de mieux comprendre les relations entre, d’une part, le milieu de la recherche académique et, d’autre part, la mise en place de politiques publiques territoriales destinées à accompagner les objectifs de transition environnementale. Ceci fut, pour nous, d’autant plus enrichissant que les discussions s’articulaient autour d’une thématique en lien avec nos sujets de thèse respectifs, et plus largement avec l’axe de recherche « Économie des Territoires et de l’Environnement » du Laboratoire d’Économie de Dijon.

                L’économie des territoires n’est pas une discipline nouvelle, mais elle doit aujourd’hui se réinventer afin de repenser les schémas de localisation. Les débats autour des formes urbaines sont au cœur des enjeux de durabilité, dans la mesure où les villes-centres (c’est-à-dire les zones à plus forte densité) abritent 51% de la population mais génèrent seulement 39% des émissions de CO2. La loi climat-résilience ambitionne ainsi de réduire l’empreinte environnementale des villes par la trajectoire « Zéro Artificialisation Nette » en « reconstruisant la ville sur elle-même ». Toutefois, la question des moyens à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs reste ouverte, car les politiques de densification urbaine (par exemple les politiques de réhabilitation des quartiers) peuvent parfois s’avérer contre-productives d’un point de vue social. Par conséquent, de nombreux défis persistent auxquels seules de meilleures interactions entre chercheurs en économie et élus pourront répondre.